Par Jean-François Lecompte - 25/11/2024 Le Mot du Jour est : « Paracelse »
C’est une gageüre de donner en 15 lignes aux lecteurs envie d’en savoir plus sur ce personnage hors du commun, à la fois médecin, herboriste, prophète, mage, alchimiste, théoricien de l’âme, sorte de Pic de la Mirandole.
Né en 1493 à Einsiedeln en Suisse (où trône dans un monastère une Vierge Noire adulée), Théophrast Bombast von Hohenheim (alias Paracelse) décéda à Salzbourg en 1541.
C’est un disciple de l’abbé Trithème comme H-C Agrippa de Nettesheim. Tous les deux sont connus en tant que médecins mais leur culture balaie allègrement toutes les disciplines explorées à l’époque, sous le voile d’un hermétisme rigoureux, magistralement enseigné par Trithème qui est considéré comme le père des écritures secrètes.
Faute de place retenons de Paracelse qu’il considérait le corps comme la maison de l’âme et la médecine comme la science qui permettait à ces deux éléments de cohabiter en harmonie.
Mais notre personnage du Jour est un « non-aligné », prompt aux provocations et pourtant respecté par des résultats spectaculaires.
Il les obtenait par un sens élevé de l’expérimentation, des connaissances remarquables en astrologie et en herboristerie. Adepte de la pensée géométrique, Paracelse savait soigner au moyen d’une équerre et d’un compas … Juste une poignée d’images pour vous inciter à creuser son œuvre essentielle (dont celle ci-dessous, retenue sur ce blog).
Remettons-en une louche sur Paracelse, considéré comme le père de la Spagyrie, une science qui consiste à (spao & ageiro) séparer puis réunir les essences actives des produits naturels.
Bref c’est la science des essences et des élixirs, dont vous imaginez facilement qu’elle est proche de l’alchimie.
C’est une discipline profondément expérimentale et on dit que Paracelse avait fortement contribué à la lutte contre la peste, avec ses préparations naturelles.
La spagyrie est basée sur quatre piliers fondamentaux : l'alchimie, la philosophie, l'astronomie et la vertu.
Les matières sont composées pour leur part de 3 principes : Sel, Soufre et Mercure et le Graal de la spagyrie consiste à obtenir l’élixir de longue vie … Il ne s’agit pas d’apporter crédit à cette activité mais de constater qu’elle a tenu une place importante dans notre histoire et servi de marchepied à la médecine scientifique, expérimentale et chimique.
Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne santé ! - Le Garnd Albert :
Par Jean-François Lecompte (sur Facebook) 03 - 02 - 2025
Le Mot du jour est : « Le Grand Albert »
Nous sommes ici confrontés au sempiternel « deux en un » ! Le Grand Albert est en effet un personnage et un grimoire célèbre, best-seller du XIII° siècle. Albert dit « le Grand » en fait « Albert de Cologne » est un noble de Souabe né en 1200 environ. Moine dominicain dévoré par le désir d’apprendre il consulte tous les manuscrits disponibles de son époque, Arabes, textes d’Aristote dont il enseigne les contenus dans les grandes universités d’Europe. Il se taille un tel succès à Paris qu’une place porte encore son nom : « Maubert » signifie « Maître Albert ». On le dit doté de savoirs encyclopédiques, y compris en chimie bien entendu. Le Pape le convoque à Rome et le nomme évêque de Ratisbonne. Il s’installe ensuite à Köln où il meurt en 1280. Béatifié en 1622, puis canonisé en 1931 il est docteur de l’Église. Le grand et le petit Albert (l’œuvre première et sa suite) sont ses écrits présumés, des recueils d’observations populaires dans le style des « almanachs ». On y aborde la connaissance du ciel, des plantes du temps des travaux des mois … L’astrologie et la fabrication des élixirs y tiennent une place importante. Ces écrits ont été publiés sans interruption au fil des siècles, malgré l’hostilité de l’Église à leur encontre. - A suivre...
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